dimanche 3 novembre 2013

Remise, en l'Hôtel de Ville de Paris, du Prix Laïcité 2013 du Comité Laïcité République


Octobre 2013

Au nom du Club République Sociale, Alain REY-HARTMANN et moi-même remercions Patrick KESSEL, Président du Ccomité Laïcité République, ancien grand maitre du GODF, d'avoir invité le Club République Sociale à cette cérémonie qui réunissait toutes les forces Laïques de France. Eric TOLLENAERE.

- LIEN pour le site du Comité Laïcité République : http://www.laicite-republique.org/#&panel1-2

VIDÉOS DE LA CÉRÉMONIE EN L'HÔTEL DE VILLE DE PARIS :

Lien pour la vidéo du discours de Madame Jeannette Bougrab 
- Lien pour la vidéo du discours de Monsieur Manuel Valls, Ministre de l'Intérieur et des Cultes

Communiqué du CLR

Le Prix national et le Prix international de la Laïcité, décernés pour sa 8em édition, par le Comité Laïcité République, ont été remis à Jeannette Bougrab et Jürgen Wertheimer, lundi 21 octobre 2013, à la Mairie de Paris, devant plus de 400 personnes.
Le jury indépendant, présidé cette année par Boualem Sansal, écrivain algérien, en honorant Jeannette Bougrab, a voulu distinguer le combat d'une femme courageuse, fille d'immigrés devenue maître des requêtes au Conseil d'Etat, ancienne ministre dont les convictions ont parfois heurté le gouvernement auquel elle appartenait, qui eut à mener des batailles difficiles comme présidente de la HALDE, toujours fidèle au combat de l'équipe de la crèche Baby Loup et qui, dans son livre paru il y a quelques mois "Ma République se meurt", dénonce le communautarisme religieux et plaide avec passion et raison pour le respect des principes républicains et laïques".
Il a également voulu distinguer Jürgen Wertheimer pour son engagement pour la démocratie, la laïcité et la coopération internationale qui s’est concrétisé dans le projet « Wertewelten » (Valeurs, en français), un réseau mondial de chercheurs dans divers domaines, arts, littérature, droit, etc, provenant de différentes parties du monde, qui se réunissent en cercles de
discussion où sont abordées des thématiques variées avec pour objectif de développer un regard différencié sur le sujet complexe des « valeurs ». Ces travaux sont diffusés à travers le réseau et donnent lieu à des publications universitaires et à destination du public.
Anne Hidalgo, Première adjointe au Maire, a souligné l'importance de la laïcité au coeur du vivre ensemble. Patrick Kessel, président du CLR, a déclaré que la laïcité constitue le meilleur rempart contre l'extrême droite, laquelle se nourrit des faiblesses de la République, en particulier face aux communautarismes. Concernant la question des crèches, il a souligné que, dans l'hypothèse ou la Cour d'appel ne rendrait pas une décision favorable à Baby Loup, le CLR et le Collectif des associations laïques prônaient une loi afin de garantir à la petite enfance la même liberté de conscience que pour les enfants de l'école publique. Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a souligné l'importance de la laïcité dans la lutte contre l'extrême droite. Engagé depuis le début en faveur de la crèche Baby Loup, il a indiqué que ce dossier avait valeur de symbole national.
Le Comité Laïcité République
23 octobre 2013





mercredi 17 juillet 2013

MRC, intervention d'Eric Tollenaere le 15 décembre 2012 , à Paris


Paris, le 15 décembre 2012 – 12h
CONGRES NATIONAL DU M.R.C. – PARIS


Chers Camarades,

Je vous amène le salut fraternel des LORRAINS du M.R.C.
Le congrès de la région Lorraine a fondé l'entité Union Régionale rassemblant les 4 départements LORRAINS 
→ La Meurthe et Moselle
→ La Moselle
→ La Meuse 
→ Les Vosges (département).
L'Alsace était aussi représentée par le Haut Rhin.
La boussole républicaine pour la Gauche et pour la France, en Lorraine, a été déclinée en 2 axes :
La question sociale – La question laïque. 
Je tiens à saluer WILFRID ROUX-MARCHAND, réélu 1er secrétaire de notre Union Régionale.

***

I) Question Sociale,

Le dernier rapport de l'Organisation internationale du travail sur les salaires confirme que «  la part des salaires dans le revenu national s'est rétrécie dans la plupart des pays,... pour dire simplement, davantage du gâteau national est allé aux profits, et moins aux salariés ». Le partage Capital / Travail se fait toujours un peu plus en défaveur du salariat. Le combat contre la finance  était, à juste titre, au centre de la campagne de François Hollande. Il ne faut pas maintenant reculer.

Au troisième trimestre 2012, 41 700 emplois ont encore été détruits selon l'INSEE. Les intérimaires sont les premiers touchés et les plans sociaux s'accumulent. Dans ce cadre, la question d'Arcelor-Mittal est l'exemple même d'une occasion ratée d'un signe politique fort que le gouvernement aurait dû envoyer. Cette nationalisation reste pourtant d'actualité, comme le soulignent les salariés de Florange dans une pétition qui est massivement signée ! Le choix par le gouvernement diffère l'affrontement avec le patronat, mais il inquiète nombre de militants syndicaux et politiques de gauche. L'idée que la nationalisation est un outil de planification et de défense des emplois dans notre pays est revenu au premier plan.

Le congrès Régional du M.R.C. réaffirme : la Lorraine gardera son cœur d'acier.
Ce n'est pas seulement l'emploi qu'il faut sauver à Florange, c'est aussi le bel avenir de l'acier nouveau qu'il nous faut commencer à reconstruire dans notre grande région.
De liège (Arcelor à Seraing) à Nancy (Riva à Neuves-Maisons), en passant par le Luxembourg (Arcelor à Belva et Differdange) ; Arcelor à Florange, Arcelor-Recherche à Maizières-les-Metz et Saint-Gobain à Pont-à-Mousson, ce n'est plus à la grande communauté de l'Acier européen – inauguré par Jean Monnet à Esch-sur-Alzette en 1953 – que nous assistons, mais bien au chaos du grand marché financier mondialisé installé sous nos yeux et à nos dépends depuis plus de 30 ans !..
Réunis à Metz le 8 décembre pour le congrès fondateur de leur Union Régionale, les militants Lorrains du M.R.C. avec leurs élus et leurs responsables, sont clairement engagés dans la réussite du Président Hollande. Ils agissent pour modifier les lignes politiques qui devront évoluer sérieusement pour rendre cet avenir industriel possible.


***

1
II) Question Laïque,

J'ai déposé une contribution Nationale sur la Laïcité.
Celle-ci est sur l'internet sur le site National du M.R.C. 

La Laïcité de l'école, mais aussi la Laïcité de l'État.

Deux conceptions de la cité s'opposent : l'une est fondée sur le communautarisme, et l'autre sur l'égalité en droits des citoyens dans le cadre d'une République une, indivisible et laïque ; cette question traverse la société et la gauche en particulier.
Certains ont tenté une sorte de compris avec le concept de « la laïcité ouverte » : tentative vouée à l'échec, car sur quoi « ouvrir » la laïcité, sinon sur ce qui n'est pas laïque ? Il ne faut pas confondre laïcité avec œcuménisme.
Si la loi de Séparation des Églises et de l’État garantit la liberté de conscience et l'exercice des cultes, elle considère que le choix d'une religion relève de la vie privée de chacun(e).

Des droits politiques, les acquis sociaux, la liberté de conscience, de pensée et d 'expression ont été obtenus au prix de luttes difficiles, parfois de Révolutions, et bien souvent dans le même mouvement. 
Ils sont différents aspects du progrès humain, et l'objectif reste de le faire partager par tous. 
La question laïque et la question sociale ne se séparent pas.

L'élection de François Hollande, doit être l'occasion de défendre et de promouvoir la laïcité, durement mise à mal ces dernières années. Sous prétexte de « toilettage » la loi de 1905 est continuellement vidée de son contenu. Un sursaut laïque et républicain est indispensable.
Dans ce contexte, nous sommes favorables à la constitutionnalisation des principes énoncés dans les articles 1 et 22 de la loi de 1905 : liberté de conscience, principe de séparation (non reconnaissance et non subventionnement public des cultes).
Le congrès Lorrain du M.R.C. rejette toute forme de constitutionnalisation du concordat d'Alsace Moselle.

Le congrès Régional Lorraine du M.R.C. (le samedi 8 décembre 2012) a adopté la motion suivante :

 Le congrès Régional Lorraine du M.R.C. Auquel s'associe l'Alsace, se réclame de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État.

Le congrès ne peut pas admettre l'inscription dans la constitution du concordat d'Alsace-Moselle.

Le congrès Régional Lorraine du M.R.C. auquel s'associe l'Alsace, se réclame de l'égalité de tous les citoyens garantie par constitution.
Votée à l'Unanimité par les délégués du congrès régional.

***

En conséquence nous proposons à l'unanimité l'amendement suivante, à la motion nationale : « Le congrès ne peut pas admettre l'inscription dans la constitution du concordat d'Alsace-Moselle. »

Il me semble que le congrès national doit constituer un secrétariat à la laïcité et je suis candidat au poste de Secrétaire National pour mettre en place cette orientation.
Chers Camarades, je vous remercie de votre attention.
Eric Tollénaère Secrétaire Régional Lorraine chargé des élections.   06.72.20.02.08
Délégué au Congrès National de Paris du M.R.C. e.tellenaere@netcourrier.com     2

mercredi 3 juillet 2013

UNION RÉGIONALE LORRAINE DU MRC, INTERVENTION D' ÉRIC TOLLENAERE AU CONSEIL NATIONAL DU MRC



Union Régionale Lorraine du MRC
Eric TOLLENAERE
Secrétaire Régional aux élections Premier Secrétaire suppléant Membre du Conseil National Ancien Élu local PS

Discours du dimanche 30 juin 2013 au C.N du MRC



Eric Tollenaere

MRC LORRAINE, Secrétaire Régional aux élections, Premier Secrétaire suppléant, Membre du Conseil National, Ancien Élu local PS
Cher(e)s camarades,

Le comité de l'Union Régionale Lorraine du MRC s'est tenu le samedi 15 juin et a abordé trois points dans ses travaux :

- Un débat sur le projet de texte préparatoire à la convention Européenne du samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre.
- Un débat sur les retraites et ce que personne n'avait encore lu, le rapport Moreau.
-L'organisation de nos différentes tâches liées aux « municipales ».

JEAN-LUC LAURENT, président du MRC, député-maire du Kremlin-Bicêtre (94)









JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT, président d'honneur du MRC, sénateur du Territoire de Belfort (Franche-Comté)




Premier point :

Le projet de texte préparatoire à la convention Européenne nous améne à proposer deux amendements :

Argument 1 : si le mot laïcité ne se traduit pas, la liberté de conscience est compréhensible même là où existent des monarchies constitutionnelles.

Premier amendement : après extrême droite dans toute l'Europe (page 2)
« L'émancipation individuelle et collective substitue le droit à la force, le principe de raison à celui du formatage des consciences. AINSI pour le MRC, la laïcité doit être un principe affirmé en Europe : celui de la liberté absolue de conscience. »

Argument 2 : Le front de gauche oppose l'Europe des peuples à l'Europe des Nations, le front National dans l'Europe des Nations ne met pas le même contenu que nous. Deuxième amendement : après le peuple et de négocier en son nom. (page 1) « Nous n'opposons pas l'Europe des nations à celle des peuples, nous défendons l'idée de l'Europe des nations représentante des peuples »

Deuxième point :

Remettre en cause une nouvelle fois les retraites garantirait-il leur équilibre ? Les contre réformes succéssives de la droite mais aussi des sociaux libéraux des partis socialistes et sociaux démocrates prises au nom d'un prétendu déficit a comme origine le capitalisme financier et les fraudes à l'impôt. La spéculation amène la destruction des emplois et du salaire « différé des retraites pour exsonérer le grand capital et les banquiers. J'entends que certains veulent travailler plus longtemps : tant mieux ! si ils ne sont pas usés par leur travail ... ils devraient savoir qu'il peuvent travailler aujourd’hui jusqu'à soixante sept ans. Par ailleurs les républicains et citoyens socialistes du MRC savent que la République n'est pas une addition d'intêrets particuliers mais l'intêret général de la Cité. La conférence sociale a-t-elle retenu l'intêret général en soutenant la réforme du marché du travail, l'acte III de la décentralisation, l'offensive contre le statut des fonctionnaires, et la contre-réforme des retraites ? Est-ce la solution pour le salariat en activité, au chômage, à la retraite ? Les résultats aux trois élections législatives partielles nous donnent la réponse : absention massive et défaite des trois candidats de la gauche dont un des le premier tour. Cahusac et le front de gauche ne sont pas les principales raisons . Le Mouvement Républicain et Citoyen sait que la vérité révélée n'existe pas en politique, en revenche l'intérêt général de la Nation et du peuple consiste à dire dans notre Conseil National : Que le marché dans la concurrence dite « libre et non faussée » ne fait pas rejaillir le bonheur sur les peuples d'Europe, la Gréce, le Portugal, l'Espagne , l'Italie, pas plus d'ailleurs que sur ceux du monde, le Brésil le confirme.

Assainir les finances publiques ne consiste pas à avaler les diktats de BARROSO et MERKEL et nous oblige à s'attaquer réellement -Je parle du gouvernement en particulier – à la fraude fiscale : soixante milliards d'euros en France en 2012 alors qu'il y a treize milliards d'euros de déficit à la sécurité sociale selon « cash investigation » émission diffusée le 11 Juin 2013 sur france 2.
La sécurité Sociale, les retraites, la santé, l'éducation Nationale peuvent être financées si l'impôt est prélevé correctement sur le secteur financier et bancaire. Une réforme fiscale et une réforme bancaire permétrait de ne pas faire payer encore plus les classes populaires et les classes moyennes. « Les banques privées ont industrialisé non pas le pays mais la fraude fiscale » Selon Pierre Condamin-Gerbier, l'ancien banquier suisse qui en sait beaucoup sur le sujet.

Troisième point :

Il nous faut ressérer notre organisation interne :

 L'organisation concentre la politique, notre orientation politique. Nous avons besoin de tracts nationaux, d'affiches, de badges, de liens informatiques, de bulletins, même modestes.

Les liens renforcés avec le secrétariat national aux fédérations et le secrétariat national aux élections sont une des conditions pour préparer les élections municipales, les élections européennes également. Des camarades vont s'investir dans leurs communes, il faut les aider car ils vont rencontrer des adversaires mais aussi des amis socialistes pas très coopératifs. En Lorraine, le PS ne fait rien pour intégrer le MRC, d'autres Unions Régionales et Départementales sont dans le même cas.

Cher(e)s camarades, je vous remercie de votre écoute et vous apporte le salut de Wilfrid ROUX-MARCHAND, le premier secrétaire de l'Union Régionale de Lorraine.
***
Eric TOLLENAERE 4, Rue Maurice Barrès – 54220 MALZÉVILLE
Mail : e.tollenaere@netcourrier.com Mobile : 06-72-20-02-08

lundi 17 juin 2013

Patrick Kessel : « La laicité, c'est une leçon d'amour » (L'Eveil normand, 5 juin 13)



Patrick Kessel : « La laicité, c'est une leçon d'amour » (L'Eveil normand, 5 juin 13)

La laïcité est-elle en danger ?
Oui, elle l'est. Peu à peu, on lui enlève des morceaux pourtant chacun doit pouvoir vivre sa foi. Après des années de tergiversations, François Hollande a été le premier président de la Ve République à faire de la laïcité le coeur de la République. Le président a mandaté l'Observatoire national de la Laïcité pour faire des recommandations. Mais le plus important, c'est d'avoir en tête que la laïcité, ce n'est pas une discrimination, ce n'est pas que des devoirs. La laïcité, c'est des droits. Elle ne s'applique pas
qu'aux musulmans mais à toutes les Religions.
Existe-t-il des solutions pour restaurer la laïclté ?
Il faut s'assurer que l'école est là pour faire des citoyens français, des citoyens qui vivent ensemble selon les lois de la République. La laïcité, c'est une leçon d'amour. Depuis deux ans, il y a un frémissement important. À gauche, des élus retrouvent le discours de Jaurès et Briand. À droite, il y a
des hommes comme Jean-Louis Debré qui disent leur attachement à la laïcité pour vivre ensemble. Dans le discours du Bourget, le premier point abordé par François Hollande était la laïcité. Si nous, membres de l'Observatoire, nous pouvons l'aider, dans le dialogue et la paix sociale, nous le ferons. Mais, est-ce que le pouvoir politique aura le courage de concrétiser l'engagement pris ? Je suis un éternel optimiste, je pense que oui.

Propos recueillis par  


Ingrid Brinsolaro
"
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Dans ce blog, sur un sujet connexe 

mercredi 22 mai 2013

DÉFENSE DE LA LAÏCITÉ,Lettre ouverte du Conseil d'administration du Club République Sociale à MonsieurJean-Pierre Franoux, Maire de Malzeville (54)



RÉPUBLIQUE SOCIALE

ASSOCIATION REGIE PAR LA LOI DU 1er JUILLET 1901 Club fondé en 1997 LE CONSEIL D'ADMINISTRATION
« Sans la République, le Socialisme est impuissant, Sans le Socialisme, la République est vide »


Malzéville le 09/12/2012


107ème anniversaire de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat 9/12/1905


La France a souffert des combats de la guerre 1914-1918, sans limites dans l'entendement. Le souvenir de cette époque a marqué pour toujours ceux qui l'ont vécue. Avec un courage à toute épreuve dans le respect de leur engagement, leur sacrifice nous a conduit à la réconciliation et désormais nos peuples veulent regarder vers l'avenir.

Nous avons été profondément choqués de voir que la cérémonie du souvenir, en votre commune, a été avancée le 10 décembre 2012, la veille du jour de la commémoration nationale, avec un micro défaillant, ne respectant pas l'engagement des enfants du conseil municipal. Cet irrespect fut également dans l'importance secondaire que vous avez donné à cet évènement, préférant fêter le 11 novembre 2012 l'inauguration de la réfection d'un "chemin de croix" en l'église Saint Martin.


 En effet pour des motifs de salles, puis de disponibilité du Préfet, vous avez présenté le 10 novembre, un verre de l'amitié minimaliste pour une commune de votre rang et irrespectueuse de nos anciens; alors que je vous félicite pour l'apéritif du 11 nov. 2012, à l'occasion de la réfection de l'église, particulier dans une république laïque et encore plus surprenant puisque les deux apéritifs se déroulaient sur les terres de l'évêché.

Par votre mandat, vous devez respecter et faire respecter la séparation des églises et de l'état, loi de 1905, car si nous sommes dans l'obligation d'entretenir nos églises, les bâtiments d'avant 1905 nous appartenant, nous n'avons pas à organiser avec l'église des apéritifs communs.

Votre premier adjoint, que nous apprécions par sa volonté de rassembler nos concitoyens, nous a informé que vous n'étiez pas au courant; vous nous affirmiez pourtant que nous étions dans le cadre d'une association du type 1901.... Nous vous confirmons que cette passation de jouissance n'était prévue qu'une quinzaine de jours plus tard et que nous étions bien sur une propriété de l'évêché.
Il vous a fallu certainement son autorisation pour y organiser deux évènements de suite, à moins que votre collusion soit telle qu'il n'y avait même plus besoin d'autorisations, ce qui pose d'ailleurs un grave problème d'assurance pour les personnes présentes.
Monsieur VIARD Président de la FDCR a été également très choqué par votre prise de bec agressive à son encontre. Ce n'était ni le lieu, ni l'instant, encore moins le public, pour le faire.

Nous pensons que Monsieur le Maire devrait faire des excuses à un homme qui a souffert pour honorer et défendre la France, et qui occupe des responsabilités dans une association d'anciens combattants républicains: la FDCR.
Votre discours nous a interpellé: un chemin de croix, représenté dans une église, peut il être un exemple éducatif à suivre pour nos enfants des écoles publiques et laïques, même s'il s'agit d'une œuvre historique classée ?

La laïcité n'est pas l'opposition des citoyens entre eux, mais l'intérêt général, la république une et indivisible, celle issue de la révolution Française et du Siècle des Lumières, la religion étant d'ordre privé.

Nous souhaitons le rassemblement républicain et citoyen, préférable aux pouvoirs religieux quel qu'il soient.
Croyez Monsieur le maire et mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux que nous souhaitons le vivre ensemble préférable à l'opposition des citoyens entre eux. Recevez mesdames et messieurs les Elus de Malzéville, nos salutations républicaines, citoyennes, laïques et sociales.

Le Conseil d'Administration du Club République sociale en son unanimité en session le 09/12/2012

Copie à Monsieur le Préfet de Meurthe et Moselle Copie à Monsieur VIARD Président de la FDCR de Malzéville Copie à Madame la Députée CHAYNESSE KHIROUNI de la première circonscription de Meurthe et
Moselle Copie à Monsieur Jean Paul BOLMONT, conseiller général du canton de Malzéville
Club RÉPUBLIQUE SOCIALE 4, Rue Maurice Barrès – 54220 MALZÉVILLE Mail : republiquesociale@yahoo.fr Mail : e.tollenaere@netcourrier.com 06.72.20.02.08

LIEN POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET

jeudi 11 avril 2013

"Installation de l'Obsevatoire de la Laïcité - Nomination de Patrick Kessel" (CLR Sud Touraine, 10 av. 13) - Comité Laïcité République

Patrick Kessel président du CLR et ancien Grand Maître du Grand Orient de France est ( sur la photo) le deuxième à partir  de la gauche, costume, chemise et cravate bleu.


"Installation de l'Obsevatoire de la Laïcité - Nomination de Patrick Kessel" (CLR Sud Touraine, 10 av. 13) - Comité Laïcité République
Nota : Il est à préciser que le Comité Laïcité République que préside Patrick Kessel est l'une des associations fondatrices du Collectif Laïque, initié par le Grand Orient de France.

samedi 6 avril 2013

Contribution Laïcité du président de République Sociale (Éric Tollenaere) au Congrès National du MRC

Eric Tollenaere, president du Club République Sociale

Tout d’abord, nous entendons souvent l’idée selon laquelle, la laïcité établie en France n’étant plus contestée, le combat laïque serait un combat d’arrière-garde mené par quelques passéistes.
Prétendre que la laïcité est parfaitement établie dans notre pays procède, d’une analyse superficielle, car nous savons bien que malgré la loi de 1905 et malgré le caractère laïque de la République proclamé par l’article 1er de la constitution, de nombreux textes anti-laïques demeurent dans notre droit et produisent chaque jour leurs effets.
Nous savons que de nombreuses pratiques contreviennent à la loi de 1905. Le Président de la République et le Ministre de l'Intérieur ont récemment déclaré qu'ils allaient inscrire dans la constitution la référence à la loi de 1905, de séparation des l'Églises et de l'Etat mais dans le même temps ils précisent que le concordat d'Alsace Moselle sera constitutionnalisé.
Un appel aux parlementaires a été adressé par un collectif laïque regroupant trente organisations.
Malgré tous les textes possibles, la laïcité ne sera jamais définitivement acquise et qu’il s’agit au contraire d’une conquête permanente, tant sont importantes les tentations des uns et des autres d’imposer à tous leurs prétendues vérités. Nous pensons qu’à une époque marquée par la résurgence des tensions et des conflits religieux et de l’intolérance, y compris sur notre propre sol, la laïcité est une nécessité qui se fait chaque jour sentir.
Qui peut sérieusement prétendre qu’au moment où la dérive communautariste se développe, au moment où au nom de la religion des gens réclament des créneaux différents pour les hommes et les femmes dans les piscines publiques (et obtiennent parfois satisfaction !), au moment où des enseignants sont inquiétés et sanctionnés pour ce qui ressemble à s’y méprendre à un délit de blasphème, au moment où des élèves prétendent ne pas assister à des cours contredisant leurs croyances et les interdits qui les accompagnent, au moment où des fonctionnaires prétendent faire prévaloir leurs prescriptions religieuses sur des principes fondamentaux de leur statut, au moment où le chef de l’Eglise catholique pratique un lobbying intense pour faire inscrire des références religieuses dans la constitution européenne, et ce ne sont que quelques exemples, qui peut prétendre que la laïcité est un combat d’arrière-garde ?
Bien sûr aujourd’hui en France, à l’exception de quelques extrémistes et intégristes, tout le monde se dit laïque. Mais nous ne sommes pas dupes. Nous savons que ce ralliement est de pure tactique et que certains se sont approprié le mot laïcité pour mieux le travestir et le vider de son contenu. Cette démarche est d’autant plus dangereuse qu’elle trouve un écho favorable au sein d’organisations qui ont pourtant historiquement pris une part incontestable au combat laïque est qui font aujourd’hui la promotion de cette fameuse capitulation qu’est la « laïcité ouverte ».
A croire les opposants à la laïcité et les partisans de la laïcité ouverte, l’interdiction du port de signes religieux à l’école et, au delà, l’exigence d’une ferme application du principe de laïcité dans l’espace public, auraient pour effet, voire pour objet même, de stigmatiser les immigrés, de rendre leur intégration plus difficile.Nous savons que certains, en particulier à droite, avaient de telles arrière-pensées. Mais, nous concernant, nous qui avons toujours manifesté notre attachement aux droits de l’Homme, de telles insinuations, de telles accusations sont infondées.
Il s’agit de rendre tout son sens à la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité ».
Liberté : la liberté c’est notamment la liberté de conscience. C’est-à-dire la liberté de croire, certes, mais aussi de ne pas croire. C’est la libre disposition de son corps dont on sait à quel point les différentes religions la contestent. C’est aussi, par exemple, la liberté de choisir sa mort.
Egalité : la laïcité doit permettre une véritable égalité en faisant en sorte que les pouvoirs publics et le droit ne reconnaissent et ne privilégient aucune croyance. Il est à cet égard important de souligner que la laïcité n’est pas un pacte, un contrat reflétant un rapport de forces momentané entre différentes religions et philosophies. Il s’agit d’un principe affirmé par l’Etat et garanti par lui, de manière constante.
Ce n’est pas un marchandage, n’en déplaise aux partisans de la « gouvernance » qui rêvent de liquider la loi républicaine pour la remplacer par une généralisation de la négociation et du contrat. N’en déplaise aussi à ceux qui, tout en se prétendant laïques, suggèrent une extension du concordat, dans une version plus ou moins rénovée pour y inclure des cultes ayant acquis une nouvelle importance au fur et à mesure des décennies.
N’en déplaise aux zélateurs de la laïcité ouverte.
Fraternité enfin : la laïcité lui donne tout son sens car elle permet de mettre l’accent sur ce qui rassemble et non sur ce qui divise, ce qui oppose.
Loin d’imposer un particularisme contre un autre, la laïcité applique un principe de justice universel.
La laïcité permet à chacun de prendre une certaine distance critique par rapport à son milieu, de faire des choix libres et éclairés, c’est-à-dire de véritables choix. Elle permet de s’émanciper, de construire son identité individuelle et de s’affirmer comme un citoyen à part entière.
Ce n’est donc pas, bien au contraire, la laïcité qui s’oppose à l’intégration. C’est le racisme, que rien ne saurait justifier, c’est aussi une idéologie libérale dont la mise en application produit chaque jour davantage d’exclusion.
A cet égard, nous ne prétendons pas que la laïcité constituerait à elle seule une politique.
Elle n’est pas pour nous une condition suffisante mais une condition indispensable à une coexistence harmonieuse dans la République.
Nous pensons que la défense ferme de la laïcité doit, bien évidemment, être accompagnée d’une politique sociale vigoureuse et ambitieuse.
Nous ne vivons pas dans l’abstraction. Nous ne méconnaissons pas les réalités sociales vécues au quotidien par les individus.
Ainsi, nous constatons que la construction européenne se traduit souvent par des tentatives de transposition dans notre pays, notamment dans le domaine social, du modèle anglo- saxon. Ces tentatives renforcent l’individualisme, affaiblissent la solidarité nationale et favorisent le communautarisme. Cette politique, car il s’agit bien d’une politique et d’une politique inspirée non pas par le bon sens comme on voudrait nous le faire croire mais par
l’idéologie libérale, conduit à une destruction des services publics, réduit le rôle de l’Etat en tant que garant de l’intérêt général et remet en cause les valeurs républicaines. Elle justifie les attaques contre le statut des fonctionnaires, garant de leur neutralité et de l’égalité des citoyens.
Quelques unes de ses manifestations sont la suppression des emplois et la remise en cause du statut des personnels, l’accroissement des inégalités sociales en substituant les clients aux usagers, la remise en cause de l’accès au soins pour tous et cette brève liste n’est malheureusement pas exhaustive.
Il nous faut donc être particulièrement vigilants et actifs dans la défense des services publics républicains.
Au delà de la privatisation des services publics dits « marchands » voulue par l’idéologie libérale et relayée par les instances européennes, c’est le rôle de l’Etat tout entier dans une république laïque qui est remis en cause.
Ce qu’on nous présente sous le vocable de « réforme de l’Etat » tend en réalité à faire disparaître sa fonction de garant de l’intérêt général et de défense du modèle républicain, au profit d’une simple fonction d’Etat minimal, régulateur du marché au service des forces capitalistes.
En acceptant de passer sous les fourches caudines des contraintes budgétaires du traité de Maastricht, et des traités qui ont suivi, (TSCG......), notre pays, tout comme ses partenaires européens, impose une réduction draconienne de la dépense publique. Cette politique place ainsi nos administrations en situation de sous financement, réduit leurs moyens et soumet les missions de l’Etat aux contraintes du marché.
On cherche donc tout simplement à organiser l’inefficacité des services publics afin de les démanteler plus facilement ; et ce sont bien entendu les plus fragiles d’entre nous qui souffrent les premiers de ce démantèlement.
Et chacun sait que ces ghettos sociaux sont particulièrement propices aux propagandes religieuses, au repli communautaire et à toutes les dérives que cela peut engendrer.
Il est donc impératif que nos responsables politiques se ressaisissent et rompent avec cette idéologie libérale délétère qui conduit à s’en remettre à la charité afin de remédier aux dégâts causés par la renonciation à mener une politique de justice sociale.
« Laïcité et progrès social, ce sont deux formules indivisibles. Nous n’oublierons ni l’une ni l’autre, et, en républicains socialistes, nous lutterons pour toutes les deux ».
Le Congrès National du M.R.C. doit reprendre à son compte le combat initié par Jean Jaurès, je propose la création d'un secrétariat National à la laïcité.
Pour l'Union Régionale de Lorraine du M.R.C.
Eric TOLLENAERE (06-72-20-02-08) e.tollenaere@netcourrier.com

vendredi 22 mars 2013

Collectif Laïque, proposition du Club République Sociale

Membre fondateur du Collectif Laïque, initié par le Grand Orient de France, le Club République Sociale participe pleinement aux travaux de cette structure, qui à vocation à défendre les valeurs cardinales de notre République (qui, un jour,  sera sociale ! ) et en premier lieu la Laïcité, telle qu'elle a été défini par la Grande Loi du 9 décembre 1905
Dans l'ordre de la photo,  prise au siège du Grand Orient de France, Alain Rey (chauve) vice président et secrétaire général du Club République Sociale et Eric Tollénaère (chevelu)  président fondateur de cette association

Lors de la dernière réunion du Collectif Laïque (en la salle du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France et sous la présidence de son Grand Maître) le Club République Sociale a proposé une action en vue des prochaines élections Municipales et Européennes de 2014, c'est ce projet que le présent article  présente à tous, à fin de pouvoir être largement débattu , sans tabou.

Constatant que dans nombres de consultations électorales il y a loin des idéaux proclamés par les partis politiques à la réalité de leurs misent en oeuvre, par les listes électorales qui s'en réclament, le Club République Sociale propose que lors des consultations électorales organisées en 2014, il soit adressé aux listes en présence un questionnaire (à rédiger collectivement par notre Collectif Laïque) portant sur la RÉALITÉ des intentions et projets CONCRETS de ces listes, en faveur de la Laïcité.
Le résultat de cette enquête étant mis en ligne  à fin que, lors des élections, les électrices et les électeurs connaissent PRÉCISÉMENT, sur la question de la LAÏCITÉ, les positions des candidat(e)s qui sollicitent leurs votes.
Les refus de répondre (ou le non renvoi du questionnaire) étant précisés sur le site de consultation de ce travail,  dans le seul but de permettre la simple information de tous.

Si cette démarche est pratiquement assez aisée à en ce qui concerne les élections Sénatoriales et Européennes (même si, en ce qui concerne cette dernière consultation,  elles se dérouleront selon l'ancienne formule des Régions élargies et non de la circonscription unique) certes, c'est INCONTESTABLE, elle pose problème en ce qui concerne les élections municipales et ce pour une raison évidente :
La France "métropolitaine" compte 36700  Communes, en posant comme postulat qu'il n'y aurait, en moyenne, que quatre listes en concours dans chaque commune (dans ma commune, Vernon, Eure, nous en sommes, à ce jour,  à six listes déclarées !) cela nous donnerait, près de Cent-cinquante-mille questionnaires à adresser aux listes en présence !
Ce qui, même avec l'aide du Grand Orient de France et de ses cinquante-cinq-mille SS.°. et FF.°.  répartis en plus de mille loges sur tout le territoire de notre République Française, peut sembler IRRÉALISABLE.

À ce défi, mes Arrière-grands-pères, Compagnons du Tour de France, auraient répondu en sortant leurs outils de Compagnons finis et auraient reporté sur leur planche à tracer les informations relevées à l'aide de leur compas d'épaisseur.
Ci-dessus la photo de mon Arrière-grand-père Jean Georges Hartmann avec ses outils de Compagnon du Tour de France et ci-dessous son compas d'épaisseur




La France "métropolitaine" (selon le vocable administratif) compte 412 communes de plus de vingt-mille habitants dont la liste peut être consultée sur le site des Villes de France  ce qui, en conservant notre postulat de quatre listes municipales par commune, nous donne 1648 questionnaires à expédier, tâche qui est à hauteur des moyens matériels qui peuvent être mis à la disposition de notre Collectif Laïque.

CQFD !

J'AI DIT !

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mercredi 20 mars 2013

Réforme territoriale, intervention de Marc Dolez à l'Assemblée Nationale


Ci-après l’intervention de Marc DOLEZ, au nom des députés du Front de Gauche, dans la discussion du projet de loi relatif à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des délégués communautaires (Assemblée Nationale, 2ème séance du lundi 18 Février 2013).
Marc Dolez, député de la 17ème circonscription du Nord

M. le président. La parole est à M. Marc Dolez.
M. Marc Dolez. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, les deux projets de loi dont nous débattons engagent un processus important de transformation de notre démocratie locale. Ils font suite à l’abrogation du conseiller territorial, dont nous nous félicitons. Nous avons en effet demandé, proposé et voté la suppression de cet élu hybride, créé contre l’avis des élus locaux au terme d’un processus législatif pour le moins chaotique.
M. Éric Straumann. Aujourd’hui, les élus le regrettent !
M. Marc Dolez. Loin de constituer un instrument de simplification de la carte territoriale, la création de ce conseiller territorial organisait un rapprochement artificiel du couple département-région, en méconnaissance de la spécificité de ces deux échelons et laissait présager une régression démocratique sans précédent. Sous couvert d’une rationalisation des compétences et des dépenses publiques, la création de ce nouvel élu revenait en réalité à programmer la suppression des départements.
Pour notre part, nous demandons toujours l’abrogation de la réforme territoriale de 2010 dans son ensemble et souhaitons une autre réforme, réalisée en lien avec les élus locaux et les populations, visant à redonner tout son sens à la décentralisation, afin de mieux répondre, sur l’ensemble du territoire, aux besoins et aux attentes de nos concitoyens.
On peut, monsieur le ministre, s’interroger légitimement sur le calendrier retenu par le Gouvernement. Décider d’un mode de scrutin avant que ne soit établi le contenu de la réforme institutionnelle, n’est-ce pas prendre les choses à l’envers ? À notre sens, il eût été plus logique de reporter la date des élections départementales et régionales à 2015 puis d’examiner le projet d’acte III de la décentralisation qui est annoncé, et de finir en déterminant les modalités d’élection des conseillers départementaux.
M. François Sauvadet. C’est tout à fait vrai !
M. Marc Dolez. Cela étant précisé, j’en viens au fond du texte, d’abord pour souligner ses aspects positifs.
Le report des élections départementales et régionales à 2015 nous semble justifié, dans la mesure où il permettra d’éviter la tenue de cinq scrutins en 2014. Ce report prévient, d’une part, le risque d’abstention lié à un trop grand nombre de consultations et il écarte, d’autre part, les difficultés techniques d’organisation dans bon nombre de communes. Nous sommes, par voie de conséquence, satisfaits que le scrutin municipal soit organisé de façon autonome, tant nous tenons à sa spécificité.
Nous sommes également favorables au changement de dénomination des conseils et conseillers généraux ainsi qu’au renouvellement complet des conseils départementaux tous les six ans.
Nous soutenons l’abaissement du seuil de 3 500 à 500 habitants, suite à la modification adoptée par la commission des lois, seuil au-dessus duquel les conseillers municipaux sont élus au scrutin majoritaire de liste paritaire avec représentation proportionnelle.
L’abaissement du seuil de 1 000 habitants, comme prévu initialement, à 500 habitants permettra à 7 000 conseils municipaux supplémentaires de disposer d’une représentation pluraliste et paritaire.
Vous l’aurez compris, si j’ai commencé par les aspects positifs du texte, c’est pour mieux évoquer ses aspects négatifs et plus particulièrement deux dispositions essentielles que nous ne pouvons approuver en l’état.
Je veux d’abord parler de la réforme du scrutin départemental. Le nouveau mode de scrutin, binominal et majoritaire à deux tours, est censé relever le défi d’une représentation réellement équilibrée entre les femmes et les hommes.
Si, bien sûr, nous partageons la volonté de garantir une parité effective, nous ne pouvons adhérer à un mode de scrutin qui fera reculer le pluralisme sans pour autant garantir la proximité dans des cantons dont le nombre sera réduit de moitié.
Élire en même temps deux candidats entraînera de façon quasi automatique un renforcement du bipartisme. Alors que sur un même territoire, deux candidats de sensibilité différente pouvaient être élus, il y aura dorénavant deux élus de la même sensibilité.
Le binôme républicain, c’est pour nous la conjugaison de la parité et du pluralisme grâce au scrutin de liste à la proportionnelle.
Si le projet du Gouvernement devait être retenu, l’élection départementale serait paradoxalement le seul scrutin sans aucune représentation proportionnelle, puisque celle-ci existe déjà pour les régionales et les municipales et qu’elle est envisagée pour les élections législatives. C’est en ce sens que nous avons déposé des amendements qui permettent d’éviter une telle exception, synonyme pour nous de régression démocratique.
Quitte à être un peu seul dans cet hémicycle, je veux aussi évoquer notre opposition aux modalités proposées pour la désignation des délégués des communes dans les intercommunalités.
Le changement de terminologie adopté par la commission des lois nous paraît lourd de signification et de conséquences. Les délégués deviennent des « conseillers intercommunaux », ce qui traduit un changement de statut. Les délégués ne seraient plus les représentants des conseils municipaux, auxquels ils n’auraient plus de comptes à rendre, mais des élus du suffrage universel direct.
Avec cette élection, c’est la nature de la coopération intercommunale qui se transforme et le déplacement du pouvoir qui s’accentue.
M. Jean Lassalle. Tout à fait !
M. Marc Dolez. Désormais, on parle couramment de « bloc communal », mettant sur un pied d’égalité communes et intercommunalités, comme si ces dernières étaient déjà devenues des collectivités territoriales de plein exercice. À la logique d’une intercommunalité de projet se substitue une logique de supracommunalité.
M. Jean Lassalle. Très bien !
M. Marc Dolez. Alors que la réforme de 2010 réduit la libre administration des communes et force parfois leur intégration au sein d’intercommunalités dans des périmètres élargis, l’avant-projet de l’acte III de la décentralisation, pour ce que l’on en connaît, renforce encore l’intégration communautaire.
Nous sommes opposés à cette intercommunalité à marche forcée car nous y voyons l’inévitable processus menant à l’évaporation et, à terme, à la disparition des communes.
M. Jean Lassalle. Moi aussi !
M. Marc Dolez. À cet égard, nous pensons que le fléchage pour désigner en même temps les conseillers municipaux et les délégués de commune ouvre la porte à une élection différenciée pour les élections suivantes, dès 2020. Vous avez d’ailleurs indiqué tout à l’heure, monsieur le ministre, que le fléchage n’était pour vous qu’une étape vers la désignation directe au suffrage universel. Vous n’êtes pas le seul au sein du Gouvernement à le penser.
À n’en pas douter, cette évolution sera présentée le moment venu comme indispensable et elle sera justifiée par les imperfections que l’on peut d’ores et déjà pointer dans la désignation par le fléchage.
M. Jean Lassalle. Eh oui !
M. Marc Dolez. La mise en place de ce système de désignation ne sera en effet que peu lisible pour les électeurs : à l’occasion des élections municipales, ils continueront de choisir un seul bulletin, sur lequel figurera une seule liste, celle des candidats à l’élection municipale. La grande majorité des électeurs ne saura pas que les candidats placés en tête de cette liste siégeront automatiquement à l’intercommunalité. On nous expliquera alors qu’il faut passer à l’étape suivante.
Je veux rappeler ici que lors des états généraux de la démocratie territoriale organisés au Sénat au printemps 2012, la majorité des 20 000 élus locaux se sont prononcés en faveur du maintien de l’élection des délégués des communes par les conseils municipaux.
M. Jean Lassalle. C’est vrai.
M. Marc Dolez. Pour toutes ces raisons, nous réitérons notre souhait d’abroger la réforme territoriale de 2010, qui institue le fléchage, et proposons l’élection des délégués des communes par les conseils municipaux, tout en assurant la promotion du pluralisme et de la parité par l’élection de ces délégués dans les communes de plus de 500 habitants à la proportionnelle sur liste, liste comportant autant de noms qu’il y a de sièges à pourvoir et composée alternativement d’un candidat de chaque sexe.
C’est le sens de l’amendement que nous avons déposé, réaffirmant ainsi notre attachement à une coopération entre collectivités locales à la fois volontaire et utile, à l’approfondissement de la démocratie locale, au respect de la libre administration communale et de ses choix de coopération intercommunale.
L’importance de nos désaccords sur les deux points essentiels que sont le mode de scrutin départemental et la désignation des délégués dans les intercommunalités ne nous permet pas, monsieur le ministre, de soutenir ce projet de loi en l’état. Si nos débats ne devaient pas permettre une amélioration significative sur ces deux points, notre groupe ne pourrait que voter contre l’ensemble du texte.

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